•     Je ne connais pas Patrick et je ne trinquerai sans doute jamais avec lui. Mais Renée, une amie, m'en a parlé... et j'ai voulu en savoir plus.

     

        En gros, voici l'histoire : enfin, ce que j'en sais. Patrick, après des études de philosophie et de sociologie, fut directeur de MJC. Il a 68 ans. Atteint d'une maladie dégénérative, hospitalisé car de plus en plus paralysé, son retour à une autonomie de vie ainsi qu'à la possibilité de lire un livre sont impossibles. Lui-même et ses enfants ont décidé de rendre l'appartement qu'il louait et de vendre ses livres. Cette bibliothèque est donc en cartons, dans l'appartement de monsieur Jean-Luc Simon, un ami de Patrick. Le bouche à oreille des amis et des relations a déjà permis une vente partielle, pour laquelle la salle à manger des Simon fut mobilisée. C'est là que mon amie Renée a acquis La galaxie Gutenberg pour quelques euros. Mais les Simon devront bientôt se résoudre à céder les invendus quasiment au prix du papier.

     

         Si je suis amoureux du vin, je le suis aussi des livres. Et j'aime bien avoir « sous le coude » quelqu'ouvrage dont je suis sûr que je le lirai un jour, car son sujet m'intéresse pour une raison ou une autre...

         J'ai donc décidé d'acquérir quelques-uns des ouvrages de Patrick (philosophie, sociologie, économie, géopolitique, un peu de littérature ?), dont les prix sont minimes ou calculés d'après ceux trouvés sur internet. Il me plaît, en outre, de posséder un ou des livres qui nourrirent l'esprit d'un homme altruiste. Bien sûr, je ne me risque pas à évoquer une « mémoire » des objets. Du moins ont-ils une histoire et, par là, une autre valeur !

     

         Une bibliothèque, c'est un capital culturel et affectif personnalisé. Je n'aimerais pas que mes chers livres soient vendus en vrac à 10 € la tonne ! Je souhaiterais bien plutôt qu'en profitent mes amis et relations... et les amis de mes amis, les relations de mes relations. Ainsi leur histoire singulière continuerait et, en cette dispersion, la chaîne humaine ne serait pas rompue dans l'indifférence de la logique marchande.    

     

        A Patrick, à ses enfants, à Monique et Jean-Luc Simon, je ferai la politesse d'une visite d'achat. Sur le nombre de titres, je suis sûr d'en trouver qui m'intéressent. J'invite à cette occasion celles et ceux d'entre vous qui partagent mon amour des livres et mon souci de présence humaine.

     

         Comme les Simon ne disposent que de leur salle à manger pour présenter (étaler) les livres de Patrick, ils me réservent un seul créneau : le samedi 11 février entre 10 heures et 11h 30. Alors, si vous le voulez bien, et le pouvez, rendez-vous ce samedi 11 à 10 h moins cinq, à Caen, devant le 6, rue du Moulin au Roy (près de la rue de la Délivrande, du lycée Laplace, du CRDP).

     

    Et si vous n'êtes pas pressés, à l'issue de nos achats, venez donc vider bouteille à la maison !

    TRINK !

    Pierre Paillard


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  • J'ai trois bonnes raisons d'organiser ce groupement d'achat :

    1) Je n'ai plus grand chose à boire au quotidien, et du Tsoin-Tsoin de Laurent Herlin, léger et plaisant, titrant seulement 11 ° d'alcool, je n'ai plus qu'une bouteille ! Onze degrés d'alcool, c'est l'idéal pour la métabolisation des polyphénols, m'a dit l'homme de science. En outre, je l'aime, ce vin... Bref, il me faut du Tsoin-Tsoin ! J'ai donc téléphoné au vigneron...

    2) Un de mes amis m'a appelé au secours : il n'a plus de vin rouge !

    3) Le créateur du Tsoin-Tsoin (et d'autres vins), Laurent Herlin, m'avoue sans détour être intéressé par un achat groupé. Pourquoi ?

    Souvenez-vous, en 2016 le gel a frappé durement le vignoble français. Laurent, vigneron installé depuis peu d'années en pays de Loire, vinifie donc 23 hl au lieu de 240 hl en année moyenne ! Il vend tout son vin dans l'année... Et n'a donc pas de stock lui permettant d'amortir  la perte de ventes. Son domaine est en péril, il ne me l'a pas caché.

    Aussi, pour avoir un revenu, je le cite : "J'ai acheté des vins dans le sud et réalisé un assemblage pour faire une cuvée "SOS Gel" : Frostman.
    Je devance tes questions : c'est en bio et SO2 total : 39". Certes, Laurent, 39 mg/l de dioxyde de soufre, c'est tout à fait acceptable, mais je lis 13° d'alcool, moi qui m'étais juré ne plus boire de vins aussi alcoolisés ! Bon, je ferai une exception, car j'aime tes vins et je ne veux pas par une abstention égoïste contribuer à la disparition d'un domaine voué à une double excellence : écologique et gastronomique !

    Certes, je n'ai pas goûté la cuvée de l'homme gelé, mais je fais confiance à Laurent. D'ailleurs, je n'ai jamais eu peur de vivre dangereusement... Enfin, de quoi s'agit-il ici ? D'aider un vigneron talentueux et courageux à franchir un mauvais cap ! C'est pourquoi je vous prie de vous associer avec moi à la survie de son domaine.

    Allez voir son site internet : http://www.laurenthlerlin.com/ et, parmi la liste de ses vins, attardez-vous à la présentation de la cuvée Frostman. Voyez aussi les photos de la page d'accueil : vous comprendrez pourquoi je l'appelle : Laurent le Magnifique !

    Par une infolettre, je donne ce soir tous les détails du groupement d'achat en préparation. De tout mon coeur, j'espère que vous plébisciterez cette initiative.

    TRINK !

    Pierre Paillard

     

     

     

     

     

     


     

     


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