• BIBOVINO et le bio ??? Retenez-moi sinon je prends une cuite...

    C'est Louba qui m'en a parlé. Ensuite, j'ai vu l'article dans Ouest-France. BIBOVINO est donc un magasin qui vend du vin exclusivement conditionné en BIB (Bag In Box). Il est sis au 10 bis rue Froide, me dit le site www.bibovino.fr

    Je ne tiens pas au BIB. Soit le vin est dans de l'aluminium en feuille, et tout ce que j'ai lu dans la littérature médicale à ce sujet m'inspire la plus grande défiance, soit il est dans un sac plastique dit de qualité alimentaire. Or cette dénomination a beaucoup de chances de figurer parmi les grands mythes de la modernité : car si les biberons en plastique au bisphénol A ont bien été interdits (enfin !), l'usage massif de l'emballage alimentaire sous plastique fait l'objet d'un silence assourdissant. Parlons-en...

    Quand sont apparus les premiers BIB (cela remonte à ....?), je n'avais aucune notion d'un possible inconvénient mais j'ai simplement fait le lien avec l'odeur écoeurante des bagnoles neuves (dues aux colles plastiques ou phtalates). J'ai alors pensé à l'acidité propre à tout liquide organique, bien sûr aux vins (en proportions variables). J'ai donc jugé que même si le verre n'est pas totalement neutre, il est quand même préférable au plastique garanti par la réglementation. Cette garantie a d'ailleurs fait la preuve de sa nullité le jour où fut publiée une tribune libre de chercheurs, expliquant que l'industrie mettait plus de  produits nouveaux sur le marché que leurs laboratoires ne pouvaient en tester dans des délais suffisamment longs, et donc établir de façon irréfutable leur innocuité ! La nocivité de telle molécule est établie longtemps après, et tant pis pour les victimes... (Dommage, je n'ai pas archivé l'article : je vous prie donc, si vous avez les références de cette publication, de me les envoyer). Cette situation, tôt ou tard, provoquera une mise en cause radicale de l'alimentation au contact de l'emballage plastique. Quand les revues "bio" nous en parleront-elles ? En attendant, même dans les biocoop, l'emballage plastique est quasi-roi.

    Pour en revenir au vin, si le BIB est bu dans les quelques semaines qui suivent son remplissage (et pas son achat, car il peut attendre le client depuis l'an dernier !), ce n'est sans doute pas dramatique. Pour ma gouverne, voici une douzaine d'années, j'ai acheté un BIB empli sous mon nez et fait durer le plaisir : trois mois environ après le remplissage, le vin prit un sale goût. Je suis donc revenu à la bouteille. Une autre option était d'embouteiller moi-même le vin à réception d'un BIB fraichement rempli par le vigneron... J'y viendrai peut-être, car j'ai confiance en mes fournisseurs (mais la plupart ne veulent pas entendre parler du BIB...).

    La date d'embibage (néologisme libre, car ici je ne puis dire embouteillage) est-elle indiquée sur les BIB ? J'en doute. Vérifions, et dans le doute, ne nous imbibons pas de vin embibé... !

    Et pour en revenir à Bibovino, sis 10 bis rue Froide à Caen, Louba et moi irons bientôt humer l'air ambiant et sans doute déguster, puisque l'enseigne invite les chalands à le faire. J'ai lu sur le site internet cette profession de foi : une sélection de vins élaborés par des vignerons passionnés et respectueux de la nature. Bravo ! L'article du journal parlait de vins issus des viticultures "raisonnée", "bio" et "biodynamique". Pourquoi pas ?

    Sauf que l'agriculture raisonnée (et la viticulture du même nom), qui prétendent polluer beaucoup moins, ne sont qu'une fiction inventée par l'industrie dite à tort "phytosanitaire", à tort car elle est porteuse de mort. En fait si l'on répand moins de molécules toxiques, il fut démontré que, parfois, elles étaient plus puissantes que les anciennes ! J'avais conclu à l'époque que la devise du système pouvait s'énoncer ainsi : Polluons moins pour polluer plus longtemps (cette industrie ne pouvant que polluer). Et je présentai ce grand effort de marquetingue comme la roue de secours du tracteur de l'agro-industrie (à lire dans la collection complète de mes Chroniques d'avant-boire).

    Comme toujours, il y a des agriculteurs et des vignerons pour être sincèrement convaincus de la justesse de leur choix du "raisonné". Ceux-là sont habités par la vieille peur de la nature, vécue comme une ennemie à laquelle il faut faire une guerre sans pitié... quitte à vite empoisonner le paysan et son voisinage, cela se lit de plus en plus souvent dans l'actualité.

    Donc mettre ensemble le "raisonné", le "bio" et le "biodynamique" et bien entendu sans entrer dans les détails me semble un choix marketing discutable...  dans la mesure où l'information finit toujours par faire son chemin dans les plus épaisses cervelles. Bien entendu, ce n'est pas mon problème. Et du point de vue du financier, dès qu'on a empoché un bon retour sur investissement, la boite étant au top, on la vend et on investit dans une autre, encore plus in... Il faut être dans le mouv, mes amis !

    Ceci dit, j'irai faire un tour rue Froide, d'ailleurs c'est là qu'est la boutique de Grégoire, mon fournisseur de BD. Je suis sûr que Louba aimera.

    TRINK !

    Pierre Paillard

     

     

     

     


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