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Pérennité de nos groupements d'achats...
Les objectifs immédiats de nos groupements sont clairs :
1) Nous fournir en bons vins pour toutes les occasions de la vie.
2) Economiser sur le port. 3) Nous montrer solidaires des vignerons ayant choisi la plus haute qualité parmi les producteurs « bios », dans un bon rapport de la qualité au prix.Le 30 avril, chez Catherine et Bruno Frémont, nous étions huit à débattre de la pérennité de nos groupements d'achats. D'autres personnes n'ont pu venir mais nous ont fait des propositions.
Je constate avec plaisir que des abonnés à ce blog, le plus souvent des amis, souhaitent et la pérennité des groupements d'achats et me décharger au maximum : en particulier de la logistique (gestion des commandes et remise aux acheteurs).
Pour l'agglomération de Caen, Catherine et Bruno Frémont (Bavent, hameau de Roncheville) nous offrent leur aide... et leur hangar. A Jurques et pour leur région, Karine et Alex Sidler feront de même... Des amis à Ouistreham sont volontaires pour recueillir et même recevoir des commandes. Dominique Syren s'est portée volontaire pour gérer les petites commandes... (Je ne m'occuperai plus du tout de la commande de vin des Cévennes. C'est trop lourd.)
Une équipe est donc en train de se constituer, et j'accepte volontiers d'assurer la relation avec les vignerons, mais il faudra quelques mois pour que cette équipe trouve sa cohésion et se répartisse les tâches. Déjà : je m'absente jusqu'à fin mai, ensuite les vacances viendront vite pour la plupart d'entre vous.
Je vous invite à réfléchir avec moi à une question fondamentale, celle du SENS de notre action. Cette question du sens me motive et j'ai jusque-là préféré en témoigner en actes plutôt qu'en paroles. Je n'ai pas choisi les vignerons sur le seul critère de la qualité de leur vin : par exemple Jean-Pierre et Chantal Frick sont depuis toujours très investis dans le combat écologique concret, la défense des paysans du monde...
Chercher avant tout le petit vin sympa pas cher ne fut jamais ma priorité. Lier une solidarité avec des vignerons exemplaires, qui élèvent du vin bon et sain (et que je peux me payer !), me semble fondamental, surtout en ce temps d'incertitude : combien de domaines vignerons vont disparaître, après deux années consécutives de gel ? Quel sens a mon acte d'achat ? Qui j'aide à vivre, ou qui je cautionne, en achetant ici plutôt que là ?
Une réflexion partagée est nécessaire sur le sens civique, voire politique, de l'acte d'achat, réflexion élargie à l'examen critique de ce que veut dire "bio" et à la disparité des cahiers des charges, accompagnée du parti-pris de questionner les tabous du monde bio : par exemple l'omniprésence des emballages en plastique et le silence assourdissant à propos de leur éventuelle nocivité ? L'affaire (classée) des biberons au bisphénol A ne serait-elle pas un arbre qui cache une forêt ? Les blés bios, quasiment tous hybrides et trop riches en gluten, ne posent-ils pas problème ? Bien sûr tout cela bouscule un paysage mental très consensuel.
N'est-il pas temps de dénoncer la novlangue du monde dominant ? Exemple : la farce du développement durable ! N'est-il pas temps d'interroger les présupposés de la pensée dominante et d'examiner les pistes ouvertes par une autre lecture du vivant ?
Il me paraît enfin nécessaire d'essayer de nous relier à tous les groupes organisés pour promouvoir un mieux-vivre (soit : vivre ensemble mieux !). Comment faire ? Qui propose quoi ? L'objectif serait de développer les convergences pour la définition globale d'une politique de la vie, exprimée en actes.
Je souhaite des échanges, un dialogue. Car je me pose plus de questions que je n'ai de réponses. J'espère donc que vous m'aiderez à réaliser la grande ambition de ma vie : mourir moins idiot que je n'aurai vécu !
TRINK !
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Commentaires
toujours la frite pour monter au créneau!! Bravo!
De gros bisous et continue comme çà Pierre , vive la vie!