Thierry Baudry, vigneron à Pomport, a confié récemment à un ami de passage quelques échantillons à notre intention. Thierry Baudry est une de mes vieilles connaissances : un homme humble, agréable, amoureux de son terroir et bon vinificateur. Sulfitant ses vins sans doute un petit peu plus que beaucoup des vignerons de mon réseau, mais dans des limites tout à fait supportables, moitié moins ("à la louche") de ce qui est toléré par la réglementation européenne... (De toute façon, élever un liquoreux sans sulfites peut être apparenté au comportement du "kamikaze": quelques vignerons de mes relations en ont fait la dure expérience).

Je vous invite à visiter le site internet de Thierry Baudry, il donne tous les renseignements techniques utiles :

http://www.chateaularchere.fr/

Maintenant, passons aux vins :

BERGERAC 2011

Oeil : rouge rubis.

Nez : peu intense, fin, assez complexe (fruits mûrs (cerise ?), notes florales, épices.

Bouche : attaque ronde, chaleureuse, forte astringence en finale (asséchant).

Conclusion : à revoir dans deux ans ; au vu de l'analyse, peut vieillir.

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BERGERAC 2009 (élevé en fûts)

Oeil : belle robe rouge rubis, soutenue, presque grenat.

Nez :  moyennement intense : grillé, fruits mûrs (pruneau d'Agen) ; arômes épicés, réglisse.

Bouche : attaque ronde et chaleureuse, charnu, astringent en finale.

Conclusion : servir à 16° C sur cassoulet, potées.

Glose personnelle : le lendemain de la dégustation, ma népouse m'a cuisiné de l'osso bucco. Je l'ai accompagné avec le reste de Bergerac 2011. L'alliance du vin et du mets était très satisfaisante. Les sommeliers disent que parfois le vin "tue" le plat , quand ce n'est pas le plat qui "tue" le vin. Ici, chacun tint tête honorablement à l'autre !

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MONBAZILLAC 2011

Oeil : or pâle, reflets nacrés. 

Nez : moyennement intense, fruité, fin et complexe : ananas, compotes, notes caramélisées...

Bouche : attaque douce et fraîche, très bel équilibre : le sucre n'empâte pas la bouche, il est soutenu par une acidité agréable. Fruits : ananas, litchee, fruit de la passion. Vin harmonieux et long en bouche.

Conclusion : vin de dessert, d'autant plus vivement recommandé que le rapport de la qualité au prix est excellent. Servir à 8° C.

Glose personnelle : ce Monbazillac ne remplacera pas un Sauternes. S'il conviendra parfaitement en fin de repas sur un dessert (d'autant plus qu'il est peu alcoolisé, il ne "tiendra pas" face à un roquefort ou un foie gras. Mais comme je ne mange pas du foie gras tous les jours, le Monbazillac (beaucoup moins cher) suffira à ravir nos ordinaires du dimanche ! Il titre seulement 12,5 ° d'alcool : rare pour un tel vin, raison de plus pour ne pas s'en priver. Muriel Baudry m'indique qu'il convient aussi très bien à l'apéritif.

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SAUSSIGNAC 2011

Oeil : or très pâle, limpide, reflets nacrés.

Nez : intense, l'anis étoilé (badiane) est d'abord perceptible (premier nez) puis la complexité apparaît : écorce d'agrumes confits, confiture d'oranges amères...

Bouche : attaque douce et fraîche et on retouve les arômes du nez. Bel équilibre entre l'acidité et le sucre. Harmonie rare...

Conclusion : pour la majorité du jury, coup de coeur ! Servir à 8° C sur fromage bleu ou dessert (mousse au chocolat).

Attention : Le Saussignac est conditionné en bouteilles de 50 cl, les vins précédents sont en bouteilles de 75 cl.

Notez dans le tarif les conditionnements. Ainsi, j'ajoute les Monbazillac de 2005, que nous n'avons pas goûtés cette fois mais dont j'avais eu quelques flacons et dont le souvenir me fait rêver ! En flacon de 37, 5 cl, le 2005 est un vin idéal pour le tête à tête amoureux.

TARIF NET POUR LIVRAISON CALVADOS ET CONDITIONNEMENTS

NB : aux vins dégustés, et outre le 2005, j'ai ajouté deux gloires du domaine, récompensées par une médaille d'or.

Expédition par cartons de six bouteilles, veillez à ce que votre commande soit multiple de six. Panachage autorisé : pour ma part, ce seront deux Bergerac 2009, un Monbazillac 2011, un Saussignac 2001 et deux topettes (37,5 cl) de Monbazillac 2005 (six bouteilles en tout). Et si ma ministre des finances m'y autorise (espérons toujours !), je doublerai la mise !

Ce tarif inclut des frais de port de 50 centimes par col (par bouteille, veuillez excuser le jargon). C'est le prix que nous avons payé pour le vin du Frontonais et ceci me paraît juste, bon et nécessaire. La meilleure façon de reconnaître la qualité d'un vin, c'est de payer son prix. Un prix est toujours le résultat d'un rapport de forces, certes, mais il est temps de nous démarquer de cette logique quand nous traitons avec de bons vignerons dont les prix ne sont pas pollués par le marketing, et que nous savons très raisonnables par rapport à ceux de la moyenne dans l'appellation.  Une bonne affaire doit être bonne pour tout le monde !

ATTENTION :

Votre commande, accompagnée de son chèque de règlement à l'ordre de Château Larchère, devra être postée impérativement avant le 1er mars à

Madame Dominique SYREN DUPONT

25 rue de Luc

14830 LANGRUNE SUR MER

Téléphone maison : 02 31 36 05 73 (si indispensable, le soir après 19 h)

Adresse mail          : dsd@jf-dupont.com  

Ci-dessous, l'adresse de Pierre-François où vous irez chercher vos cartons :

Pierre-François et Sylvie 22, avenue du 6 juin à Ouistreham (maison aux volets "rouge irlandais", en face du Grand Bunker) ; tél. de Pierre-François : 06 05 71 73 47. Tél. de Sylvie : 06 30 90 72 80

N'oubliez pas de donner à Dominique votre adresse-mail, et votre numéro de téléphone pour qu'elle les transmettre à nos amis réceptionnaires ! Une infolettre avertira de la réception.  Si vous regroupez des commandes, recommandez à vos amis, s'ils ne le sont pas, de s'inscrire à l'infolettre, afin que tout le monde soit avisé (ou songez à les aviser vous-même).

TRINK !

Pierre Paillard

P.S : je sais, mon tableau n'est pas beau. Qui veut venir m'enseigner la bonne manière ?

 L'an passé, notre ami Alain nous avait fait découvrir un vin de cépage stupéfiant : la "négrette". C'est un très ancien cépage plus guère cultivé que dans le Frontonais, près Toulouse. J'avouais mon ignorance : je ne connaissais ni ce cépage si le terroir.   Cette année, Alain nous a apporté à déguster six vins de Château Plaisance, tous d'AOC, tous certifiés "bio".  Après avoir étudié le site internet, j'ai téléphoné au vigneron. Et j'ai eu le bonheur de découvrir qu'il connaît tous mes correspondants adeptes des vinifications sans sulfite ajouté. Il avait lui-même essayé mais, après avoir perdu quelques cuvées, se résigne à sulfiter très légèrement.

Voici nos fiches de dégustation :

AOC rosé, Château Plaisance 2012

Oeil : robe rose saumon, claire et brillante.

Nez :  frais et intense. Melon très mûr, fraise. 

Bouche : on retrouve le nez  (frais) et, en plus, une sensation de volume. Finesse. Belle structure et longueur en bouche.

Conclusion : convient à l'apéritif mais aussi accompagne le repas. Servir frais (8° C). Rosé très agréable...

Glose personnelle : j'ai réservé 60 bouteilles jusqu'au 15/2 car le stock est très bas. Ce rosé mérite de figurer à notre table, d'autant qu'il ne coûte franco que 7 € la bouteille de 75 cl !

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AOC rouge "Grain de folie" 2012

Oeil : robe rouge grenat, limpide.

Nez : rafraîchissant et expressif. Fruits noirs : cassis, mûre. Réglisse.

Bouche : souple, friande et gourmande (vin de soif). Gouleyant.

Conclusion : Ce vin consensuel ira sur charcuteries et apéritifs. D'un excellent rapport de la qualité au prix : à 6, 40 € la bouteille, franco, il est donc recommandé par le jury.

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AOC rouge Château Plaisance 2012

Oeil : robe grenat assez intense, reflets fuchsia (?).

Nez : petits fruits rouges et groseille, belle complexité.

Bouche : attaque fraîche, sensation de matière, tanins fins et tendres, très fruité "Fronton". Equilibre et harmonie. Long en bouche et fin de bouche très agréable.

Conclusion : servir à 16 ° sur viande rouge (et tous plats du sud-ouest). C'est un coup de coeur du jury, le rapport de la qualité au prix est exceptionnel : 7 € la bouteille de 75 cl, franco.

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AOC rouge Château Plaisance 2011

Oeil : robe grenat, reflets foncés (cerise burlat).

Nez : intense et gourmand ; on retrouve le nez : fruits très mûrs, menthe fraîche froissée. Rondeur, vin charnu ; équilibre, richesse, harmonie. Long en bouche et fin de bouche agréable, prégnante (avec saveur de framboise).

Conclusion : c'est encore un coup de coeur ! 7, 20 € la bout.

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AOC ROUGE Thibaut de Plaisance 2011

Oeil : robe grenat foncé, dense (presque opaque). Brillance.

Nez : frais et dense, épicé, élégant ; fruits compotés (confiture de fraise puis pointe de cassis).

Bouche :  attaque puissante et on retrouve le nez en bouche. De la rondeur, vin charnu, puissant et équilibré, aux tanins soyeux. Long en bouche.

Conclusion : séduira les amoureux des Côtes du Rhône ! Servir à 15 ou 16° sur plats relevés et toute viande rouge (et côte de boeuf). A 9, 70 € la bouteille franco, ce vin est recommandé !

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AOC rouge "Alabets" (en occitan : "et alors ?") 2012. Cépage négrette à 100 % (les autres vins sont de cépages assemblés).

Oeil : robe grenat, intense.

Nez : intense et floral (violette). 

Bouche : structure souple, amertume agréable en milieu de bouche. La finale est fraîche avec la belle amertume propre à la négrette. 

Conclusion : ce vin curieux est à connaître ! Le servir à 15 ou 16° sur viande blanche (poulet basquaise ?), pipérade... Il coûte, franco, 11 € la bouteille. Bien sûr, il vous est recommandé !

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Appréciation personnelle : comme le vigneron nous autorise le panachage (commande par cartons de six bouteilles, avec un minimum de six), il serait dommage de ne pas acheter de tous ces vins. Je tiens à ajouter ceci : à ce niveau qualitatif, en ma Bourgogne natale, il faut multiplier les prix par deux ou trois... Je vais donc réorienter mon fonds de cave vers les vins rouges de ce domaine, avec une prédilection pour les "coup de coeur"... Mais je prendrai de tout un peu et mon seul regret est de ne pas avoir goûté toute la gamme disponible au domaine, voyez le site du vigneron :

http://www.chateau-plaisance.fr/

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POUR NOTRE GROUPEMENT D'ACHAT :

Le tableau ci-dessous, que vous pouvez capturer et imprimer, ou recopier à la main (gardez toujours une copie !), vous servira à établir votre commande. Vous noterez  votre nom et votre numéro de téléphone, votre e-mail pour être prévenu de la date et des conditions d'enlèvement...Vous établirez un chèque correspondant au total (tous les prix sont franco de port) et libellé à l'ordre de Château Plaisance. Vous enverrez le tout à :

Monsieur Alain Jacquet

9 avenue Côte de Nacre 14 970 Bénouville.

Alain assure la centralisation des commandes et la réception du vin. Votre commande doit lui être parvenue le 11 février au plus tard !!!

BON DE COMMANDE

TRINK !

Pierre Paillard

Au cours du dernier demi-siècle, j'ai eu la grande chance d'e constater la révolution silencieuse qui transforme peu à peu nos sociétés occidentales (et occidentalisées, ainsi au Japon). C'est dans ce cadre global que s'est inscrite ma propre Quête et donc le présent blog : je désire ici m'en ouvrir à mes lecteurs.

Le commentaire qu'Isabelle a donné à mon dernier article m'est allé droit au coeur, et je lui ai répondu par un autre commentaire (voir sous le texte "l'avenir du blog", il vous suffit de cliquer sur "4 commentaires", juste après ma signature).

Ceci m'a déterminé à remanier mon blog (cela me prendra du temps, d'autant plus que je dois me faire aider : je ne suis pas un as de l'informatique). Mais déjà j'ai étoffé ma liste de liens (ou blogoliste). Je donne quelques liens vers des associations nationales qui me paraissent fondamentales, ainsi "Générations futures", ou le mouvement des AMAP (associations pour le maintien d'une culture paysanne), et bien sûr celui des colibris.

Ces associations sont nées dans les quinze dernières années et connaissent un fort développement, lequel traduit la conscience de plus en plus grande des problèmes vitaux que nous devons affronter et si possible résoudre, dans le respect des valeurs humaines fondamentales. Parallèlement, je note depuis le même laps de temps la multiplication du nombre de vignerons et paysans "bios" (et si je suis Amapien comme Isabelle, je préfère acheter mes légumes directement au maraîcher, ce que nous faisons depuis 1965 !). Amap ou vente sur le marché, il s'agit avant tout d'une vente directe, laquelle permet un contact personnel avec le producteur (non sans vigilance), de restaurer la confiance perdue dans l'étiquetage invérifiable. Je ne nie pas l'utilité d'intermédiaires (ainsi des cavistes, bien sûr) car on ne peut pas tout acheter directement. Mais en quelque sorte, l'échelon intermédiaire doit justifier sa présence (en ce qui concerne le vin, le caviste aura toujours plus de références que nous ne pourrons en acquérir par nos groupements d'achats, et sa fonction de conseil éclairé sera très souvent décisive dans le choix de l'alliance d'un mets à un vin).

Les cavistes "classiques" d'ailleurs ont de plus en plus de références "bio"; c'est parce que l'offre croît, mais aussi à cause de la demande grandissante du public. La recherche d'authenticité des produits est de plus en plus insistante, et si le caviste veut se distinguer de l'offre de la grande distribution, il doit offrir des vins qui apportent un "plus" à son client. Cette évolution me conforte dans les choix de ma jeunesse : à l'époque, ma femme et moi passions très souvent pour farfelus ou même "dérangés" ! Maintenant, nous sommes ... "tendance" !

La croissance très importante de la consommation "bio" va de pair avec le succès grandissant des médecines "douces" (ou alternatives, comme vous voudrez), plus généralement avec le regard porté sur le soin du corps : et quel chef-lieu de canton n'a pas son prof de yoga, de shiatsu, ses cours de Qi Gong, etc... ?

De plus, une capillarité diffuse relie tout cela : je rencontre souvent les mêmes personnes dans le cabinet du naturopathe, à la Coop Un (les Copains d'abord !), etc etc... et cela est vrai à mon échelle perceptive comme à l'échelle de toute la société. C'est ce que j'appelle la révolution silencieuse, elle se fait en dehors des incitations publiques ou publicitaires.

Je remarque le déphasage grandissant entre les institutions établies et le vécu contemporain. Un exemple : j'ai lu dans le journal d'hier que le Parlement a voté l'interdiction des pesticides dans les espaces publics en 2020 et privés en 2022 ! Et on ne parle pas du monde agricole ! Je vous prie d'aller voir sur ce sujet l'avis de "Générations futures"... Le pire, c'est que les députés de l'écologie politique auraient voté ce texte (toujours d'après le journal), au lieu de protester avec indignation et de quitter la salle. N'importe, l'évolution des consciences progresse, des forces nouvelles la portent, si les anciennes la négligent. Une "transition citoyenne" vers un autre mode de vie sociale se met en place peu à peu, hors des jeux politiciens...

Bien sûr, l'évolution du monde va plus vite vers le pire que ne croît cette révolution des ressentis, des vécus et des comportements, et je ne crois pas que nous pourrons faire l'économie d'un chaos mondial. Mais l'espoir, le seul espoir, réside dans les liens que nous tissons, au jour le jour, à la base sociale, pour résoudre nos problèmes. Ces liens, solidaires et conviviaux, ne doivent rien à la politique politicienne mais traduisent et construisent la politique de la vie. Ils sont vitaux.

Je veux signaler enfin le mouvement des Colibris, initié par Pierre Rabhi, et vous invite à consulter leur site (voir la blogoliste). Il y a des colibris partout, peut-être en êtes-vous ou en connaissez-vous. Il s'agit, comme pour "Générations futures", d'une véritable insurrection des consciences, fer de lance de la révolution silencieuse dont je parle ici. Si je n'ai plus la santé pour aller sur le terrain, je suis de coeur avec celles et ceux qui s'y investissent... et je lève mon verre à leur santé, à la santé de tous les artisans modestes et déterminés d'un avenir de paix, de santé et d'harmonie dans la frugalité heureuse chère à Pierre Rabhi, laquelle n'a jamais proscrit le bon vin.

TRINK !

Pierre Paillard, ce 26 janvier 2014

L'avant-boire c'est, dans le présent, la tension vers les soifs et les plaisirs à venir... Juste en ce moment précis d'élaboration de ce texte, je me souviens n'avoir plus en mon cellier une seule bouteille de poiré du Domfrontais, il me faudra vite téléphoner chez Pacory ! Affaire à suivre... On voit ainsi comment cette tension amène à prolonger la pensée par des actes...

Ce blog réunit une "communauté" de lecteurs se reconnaissant dans ses valeurs et ses objectifs : plus de 70 personnes sont inscrites à la lettre d'informations (infolettre)... Je ne sais combien participent aux groupements d'achats, puisque les commandes sont souvent regroupées avant de me parvenir. Et cette communauté n'est pas virtuelle : quand j'annonçai mon retrait des opérations concrètes, de nombreuses marques d'amitié m'ont été faites. Elles m'ont beaucoup touché et, encore plus, les offres spontanées pour prendre le relais.

C'est pourquoi nos soirées de dégustation vont se poursuivre...

La présence confirmée de professionnels à nos soirées est un "plus", que j'aimerais pouvoir compléter par la présence de personnes ayant le diplôme d'oenologue (vous savez, ma femme m'appelle le "jamais content".) Il est vrai que nos jeunes cavistes, passionnés et compétents, rencontrent les vignerons chaque fois que possible, et nous apportent un lien avec le monde du vin que je ne puis plus guère assurer. De plus, entre eux ils se comportent en collègues et non en concurrents, ce fait mérite d'être signalé. Il est vrai encore que le vin devient un "produit" comme les autres, surtout depuis qu'ont été publiées un peu partout les quantités de résidus de pesticides qu'on y trouve (s'il n'y avait que celà !) Une approche scientifique ouverte, en complément de l'approche gustative, est donc souhaitable, sinon nécessaire.

Aux côtés des professionnels, je souhaite que soient des nôtres, comme par le passé, des personnes impliquées dans une démarche collective (AMAP, coops bios), inspirées par une démarche de solidarité avec les producteurs, vignerons et paysans, avec le souci du "juste prix". Sans me dissimuler que ce "juste prix" n'existe guère, du moins en ce qui concerne le vin. J'y reviendrai... Mais du moins pouvons-nous chercher un rapport satisfaisant entre la qualité et le prix, la qualité (biologique et gustative), étant bien sûr et toujours privilégiée. C'est ma philosophie, qui passe aussi par le partage...

Je souhaite en tout cas connaître vos sentiments, lecteurs de ce blog. Comme j'ai entrepris un travail d'écriture, centré sur mon expérience du monde bio et alternatif (presque un demi-siècle !), de ses réalités, de ses problèmes comme de ses enjeux, il m'importe de savoir si cette publication vous intéresse... N'hésitez donc pas à me laisser un commentaire ci-dessous.

En l'espoir de vous lire bientôt, je lève mon verre à notre santé !

TRINK !

Pierre Paillard