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Dégustation du 7 juillet
Nous étions cinq à goûter vendredi soir sur une terrasse, en bord de mer, à Langrune, par une belle fin d'après-midi ensoleillée. Ce fut une fête, merci Dominique ! Un échantillon (le vin de campagne) avait été oublié, il fut goûté le lendemain par ma népouse et moi, je vous prie de bien vouloir m'excuser.
Nous avons dégusté les vins de deux domaines : celui de Jean-Claude Lapierre et celui d'André Bourguet. Les fiches résultent d'un consensus collectif, les gloses sont toujours de moi. D'abord, les vins des Cévennes du domaine Lapierre.
GRENACHE BLANC 2016
(presque 14° alcool, 32 mg/l de SO2)
Oeil : jaune paille très pâle, limpide et brillant.
Nez : assez intense, floral (sureau en premier nez, litchee).
Bouche : attaque très nerveuse et même agressive. Goût métallique (la bouche trahit le nez).
Conclusion : très bon vin de cuisine.
Glose : J'en prendrai six bouteilles pour la cuisine (provision annuelle), car le carton coûte 24 € (4 € la bouteille).
GEWURZTRAMINER 2016
(14° d'alcool, 48 mg/l de SO2)
Oeil : or pâle, limpide et brillant.
Nez : frais et très agréable : fleurs blanches et agrumes (citron, pomelo).
Bouche : fraîche sans aucune agressivité. Du corps, de la rondeur , long en bouche (une légère et agréable amertume : pamplemousse surtout). Ici, la bouche confirme le nez !
Conclusion : Beau vin d'apéritif ! Servir à 8 ou 10°.
Glose : Incontournable, à 27 € le carton.
Rosé de cépage Cinsault 2016
(11,5° d'alcool, 27 mg/l de SO2)
Oeil : rose saumoné vraiment très pâle. Limpide et brillant.
Nez : discret mais agréable : réglisse (?) ; bonbon anglais.
Bouche : très simple mais agréable ; vin de soif.
Conclusion : pour apéritif, pizza et pique-nique. Servir à 8°.
Glose : peu alcoolisé, peu sulfité, rosé idéal pour les amateurs, ce d'autant plus qu'il coûte 21 € le carton de six bouteilles.
Quiétude de cépage Merlot 2016
(14° d'alcool, sans sulfites ajoutés)
Oeil : belle robe pourpre.
Nez : riche et complexe ; fruits mûrs : cerises, cassis (?).
Bouche : agréable, riche. les tanins sont fondus. Léger goût métallique qui gâte la fin de bouche.
Conclusion : bon vin de table néanmoins, aérer avant consommation et servir à 17°.
Glose : nous avons été déçus par ce millésime (parfois, lors des précédents millésimes, ce Merlot était meilleur qu'Ataraxie vendu plus cher). Quiétude : 22 € le carton de six bouteilles.
Ataraxie de cépage Merlot, 2016
(14° d'alcool, sans sulfites ajoutés).
Oeil : beau rouge grenat (mais avec le soleil couchant ?).
Nez : moyennement intense, plus végétal que floral (feuilles de vignes coupées)
Bouche : riche, équilibrée. les tanins fondus sont présents jusqu'en fin de bouche. Puissance due à l'alcool.
Conclusion : beau vin. Accompagnera avec bonheur un rôti ou une volaille. Servir à 17°. Recommandé par le jury, unanime.
Glose : 26 € le carton de six, le seul problème est que le stock est limité !
Les prix du domaine Lapierre sont franco pour une palette de 90 à 100 cartons de six bouteilles.
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Domaine André Bourguet en Languedoc
Justification : quelques amis vignerons m'ayant expliqué qu'aux prix pratiqués par Jean-Claude Lapierre (qui a d'autres revenus), les vignerons qui doivent vivre de leur travail n'auraient plus qu'à mettre la clé sous la porte, j'ai appelé André Bourguet, dont le vin "de base" est venu en cubitainers. J'évite ces contenants, et j'ai déjà dit pourquoi (le plastique de qualité prétendûment alimentaire n'est digne d'aucune confiance). André Bourguet en convient et suggère qu'une partie du cubi de 5 litres soit mise en bouteilles, le reste devant être bu dans le mois qui suit la réception. Lui-même remplit les cubis la veille de l'expédition. le vin est conservé en cuve et protégé par du gaz carbonique, ce qui permet un faible sulfitage (30 mg/l au plus). Comme ce vin titre seulement 11,5° d'alcool, je peux me resservir un verre sans aucun souci ! Ce qui n'est pas le cas avec les vins à 14°. En plus, 11,5° d'alcool est l'idéal, selon un éminent professeur d'université, pour que notre organisme métabolise les polyphénols du vin, gages de santé. Vendredi, nous avons goûté ce vin de table en deux fois : d'abord, juste tiré du cubi, et ensuite, le même vin, en carafe depuis près d'une heure.
Vin de table non passé en carafe
Oeil : belle robe rouge.
Nez : de fruits cuits et même caramélisés, de noyaux de fruits !
Bouche : attaque gourmande ; charnu, rond, harmonieux, équilibré. les tanins sont fondus et toute la bouche se réjouit.
Conclusion : super vin de table !
Le même vin, aéré en carafe
Oeil : même impression.
Nez : Plus harmonieux que le précédent. Fruits mûrs compotés.
Bouche : se goûte mieux, il est comme adouci, plus harmonieux encore.
Conclusion : à l'unanimité, coup de coeur !
Glose : pour une commande de 120 kg, soit 24 cubis (et nous y arriverons), le cubi de 5 litres est à 22 € franco. Pour ma part, j'en mets une bonne partie en demi-bouteilles (stockées vides, soigneusement) que je bouche avec des bouchons coniques très enfoncés à la main. Le reste est "tiré" chaque jour directement dans mon verre, une heure avant le repas de midi. Ainsi ai-je mon verre de vin de santé chaque jour ! Je souhaite trouver un restaurant qui servirait ce vin de plaisir au pichet... Qui contacter à Caen ou aux environs ? Ou ailleurs...
Vin de campagne 2011
(12° d'alcool, 30 mg/l de SO2)
Oeil : rouge sombre.
Nez : intense et riche de fruits rouges cuits.
Bouche : très similaire à celle de vin de table en cubi, demande une bonne heure d'aération en carafe..
Conclusion et glose : vin honnête pour l'ordinaire de la table. La bouteille de 75 cl : 7 € franco à Caen, par carton de six. Mais on peut panacher avec la cartagène.
Cartagène, recette maison, 16,5° d'alcool.
Oeil : robe "dorée-cuivrée", limpide et brillante.
Nez : riche, complexe, envoûtant ! D'abord des notes de cacao, puis de caramel, vanille, noyaux de pêche.
Bouche : somptueuse, elle prolonge le nez ! Des goûts caramélisés en font une friandise d'une incroyable richesse. A savourer lentement...
Conclusion : surtout ne pas abuser de cette médication souveraine contre toute mélancolie. Cette cartagène est aussi, à elle seule, un dessert de choix. Servir à 12°.
Glose : la cartagène est une mistelle : 80% de jus de raisin non fermenté et 20 % d'alcool. Une aromatisation est permise au vigneron, avec des produits naturels. La recette du papa d'André Bourguet est bien sûr secrète. Je connais bien des mistelles : du ratafia bourguignon au pineau des Charentes et, bien sûr, le pommeau ! Mais ma préférence va à la cartagène de Bourguet. Essayez- là ! Prix franco à Caen : 14 € la bouteille de 50 cl. Une infolettre (lettre de niouzes) précisera pour les normands les conditions du groupements d'achats.
TRINK !
Pierre Paillard
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