• Notre collège de dégustateurs invite trois professionnels du vin à chacune de ses réunions. Ronan Datin (Rouge et Blanc, à Caen) est le plus jeune (à peine une toute petite trentaine), Carl Ansquer (la Bijude) et Matthieu Dorr ont, eux, une bonne trentaine ! Les relations entre eux et avec les autres participants sont excellentes et nous profitons tous de leurs compétences. J'ai demandé à Matthieu de se présenter :

    Après une 1ère vie dans le domaine du social pendant 10 ans, je décide de me consacrer à temps plein à ma passion pour le vin. Je me vois confier la responsabilité d'une cave à vin parisienne, ainsi que la gestion d'un bar à vin. Ces expériences m'ont permis de me former de façon professionnelle à la dégustation, par le biais de nombreux voyages sur le terrain. J'ai également pu me créer un réseau de vignerons avec lesquels je travaille en toute confiance, quand aux méthodes culturales et à la qualité générale des vins. Les aléas de la vie m'ayant ramené a ma Normandie natale, je fais le choix de travailler à domicile, afin de pouvoir trouver le temps d'échanger autour du vin, de créer de la convivialité autour de ce produit qui induit le plaisir partagé : la chose est plus compliquée dans une cave à vin, car l'on dispose de moins de temps. J'organise donc des soirées de dégustations à domicile, soit chez moi, soit chez les gens demandeurs, avec un thème, qui peut être une région, un cépage, un domaine etc.. Tous les vins que je présente sont bios, pas toujours déclarés sur l’étiquette, mais je valide toujours le partenariat par un voyage au domaine, ce qui me permet de vérifier les dires du vigneron, et de voir si la démarche est mercantile, ou authentique. Je privilégie les vins de régions et appellations moins connues, afin de pouvoir présenter des vins auxquels les consommateurs lambda n'ont pas accès, car trop confidentiels. Mon blog est en cours de création, et vous pouvez me joindre dès à présent au 06.15.77.59.92, ou par mail: vincheztoi@gmail.com. Veuillez trouver ci-joint l'invitation à une soirée organisée à mon domicile le 18 Avril.

    Cordialement,

    Matthieu Dorr

    P.S : Bonjour ! 
    Je viens vers vous pour vous informer qu'une soirée dégustation de vin est prévue le 18 Avril à mon domicile à Hérouville, elle sera consacrée à la découverte du nouveau millésime du domaine Patrice Colin en coteaux du Vendômois.
    Je limite à 20 personnes max, vous pourrez déguster 2 bulles, 3 blancs et 3 rouges, autour d'un buffet/apéro dînatoire, avec un commentaire sur les vins et bien sûr la possibilité d'en commander en fin de soirée.
    Je demande une participation de 15 € par personne.
    Merci de bien vouloir m'informer de votre présence au plus vite si vous êtes intéressés, afin de me permettre d'ouvrir à d'autres personnes si vous n’êtes pas assez nombreux.
    Au plaisir de vous rencontrer autour d'un bon verre,
    Matthieu

    Bien entendu, je répercuterai ici les invitations à des dégustations de vins "bios" que Ronan et Carl pourront me faire parvenir.

    TRINK !

    Pierre Paillard


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  • Un ami me l'a prêté, il vient de paraître. Je l'ai feuilleté puis je l'ai acheté et lu avec attention. Ce n'est pas un bijou littéraire (il s'en faut de beaucoup) mais un livre documentaire important. Même s'il est centré sur les moeurs barbares des "grandes appellations" du bordelais (malades de la course au fric), le déferlement de capitaux chinois sur le vignoble français et la prostitution de nombre de critiques professionnels, il aborde aussi la question des pesticides présents dans les vins (silence des grands médias sur ce sujet brûlant, mais depuis quelques années l'information passe par divers canaux) et enfin le fonctionnement défectueux des institutions chargées d'encadrer le monde du vin. Je recommande la lecture de ce livre édifiant. Son auteure est Isabelle Saporta, c'est édité chez Albin Michel et ça coûte 19 €. Nous en reparlerons certainement.

    Bonne lecture !


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  • Lundi 10 mars, notre jury s'est retrouvé pour une nouvelle dégustation-découverte-sélection de divers vins de deux vignerons, l'un en appellation Madiran, l'autre en appellation Saumur ! Dans les deux cas, un groupement d'achat est proposé par infolettre, car ces vins le méritent (et dans un bon rapport de la qualité au prix). Aujourd'hui, parlons des vins du Clos Basté (Chantal et Philippe Mur). Voir sur internet, par exemple :

    http://www.madiran-story.fr/fr/nos-vignerons-en-portrait/37-vignerons-des-pyrenees-atlantiques/117-baste

     Notre ami Carl, caviste à la Bijude, nous a fait découvrir ces vins et nous le remercions de s'être proposé à regrouper nos achats éventuels. Les échantillons nous ont été offerts par le vigneron.

     °°°°°°°°°°°°°

    BIGORRE 2012, vin de pays

    (Indication Géographique Protégée).  Cépages : 50 % merlot, 50 % cabernet franc. Alcool : 13, 5°

    Oeil :   rouge sombre (peu limpide et peu brillant).

    Nez :    puissant et sur le fruit (le raisin domine).

    Bouche :  attaque franche, très fraîche, acidulée et dissociée. La structure gagnera à se fondre : notes perceptibles d'alcool, de tanins, d'acidité. Mais belle fin de bouche.

    Conclusion :  servir à 14° C sur grillades, agneau... A 5, 60 € la bouteille, livrée à la Bijude, il n'y a rien à redire !

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    ESPRIT DE BASTé 2011 (AOC Madiran)

    Cépages : 75 % tannat, 25 % cabernet franc. Alcool : 13, 5°

    Oeil :  rouge sombre, reflets violacés. 

    Nez  :  joli nez, ni discret ni puissant : mûre, réglisse, notes de graphite (mine de crayon).

    Bouche :  attaque ronde, tanins présents et puissants, un peu de fraîcheur et légère sucrosité. Un peu de chaleur reste en bouche.

    Conclusion :  Beau vin ! Servir à 16 ° C, au plus, sur garbure, cassoulet, confits... et même sur une pâte pressée de brebis. Livré à la Bijude à 6, 90 € la bouteille, nous le recommandons !

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    CLOS DE BASTé 2011 (AOC Madiran)

    Cépage : 100 % tannat. Alcool : 14, 5°

    Oeil  :  rouge "sang de boeuf" !

    Nez  :  discret et surprenant ; notes résineuses (goudron de Norvège), grillées puis, après aération, de fruits noirs : sureau.

    Bouche  :  attaque fraîche et élégante, beaux tanins fins : leur souplesse est inattendue ! Rondeur. Légère sucrosité. Long en bouche.

    Conclusion  : Beau vin de garde et déjà excellent. Servir à 16° C sur gibier (lièvre, sanglier, etc) mais aussi sur côte de boeuf, etc... Livré à la Bijude pour 12, 20 €. Compte tenu de la qualité, il vous est recommandé.

     °°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

    PACHERENC DU VIC BIHL 2012 (AOC)

    Cépage : 100 % petit manseng. Alcool : 12, 5°

    Oeil  :   O r ! Limpide. Les larmes sur le verre disent sa richesse.

    Nez  :   frais, d'abord agrumes (au premier nez), puis... fleurs d'acacia, fruits frais pressés, coing et pâte de coing.

    Bouche  :  attaque fraîche et parfumée. Sucrosité sans lourdeur. Notes d'agrumes confits, ananas... et on retrouve le coing. Belle fin de bouche fraîche.

    Conclusion  :  très beau vin, à servir à 9° C, maximum 10° C. C'est un vin de dessert : sur chocolat, fruits caramélisés, tarte tatin à l'ananas. Ce vin ne décevra personne : à 12, 20 € la bouteille à la Bijude, nous le recommandons sans hésiter.

    ooooooooooooooooooooo

    Glose personnelle  :  j'ai découvert lundi les vins de Madiran et j'en suis enchanté. Au temps où je courais les routes, il n'y avait personne en bio dans cette appellation. Alors, filant sur Irouléguy, je ne m'y étais arrêté (et pas plus au retour)... Eh bien, heureuse surprise ! Et Philippe Mur est sans conteste un vigneron "à suivre" avec attention. Ses vins rouges sont excellents, le Pacherenc du vic bihl surprenant par son parfum ! Les prix sont fort honnêtes. J'espère seulement que dans l'avenir ce jeune vigneron talentueux saura baisser les doses de SO2 dans le vin : au demeurant elles sont tout à fait conformes à la pratique tolérée en bio (puisse Philippe Mur pardonner mon souci perfectionniste !). Quoi qu'il en soit, je commande dès aujourd'hui du Clos Basté, tant le "tannat" trouve ici une expression magnifique ! Quel superbe vin de fête ! Et bien sûr, il me faut du Pacherenc du vieux pays et pour ma table et pour offrir : car voilà un cadeau dont on peut être sûr qu'il plaira à toutes et tous...

    TRINK !

    Pierre Paillard

    P.S (copié sur Wikipédia) : Vic-Bihl, du latin vicus vetullus, signifie « le vieux pays » en béarnais (prononcé /bik bilj/, en français /vik bij/).


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  • Le jugement du tribunal en charge de l'affaire Giboulot (son refus du traitement obligatoire contre la flavescence dorée) est en délibéré et sera prononcé le 7 avril. Emmanuel Giboulot bénéficie d'un demi-million de pétitions en sa faveur. Il y avait environ un millier de personnes à la porte du tribunal et un pique-nique géant a suivi le procès... (ceci pour le folklore !).

    Cette affaire est complexe, elle n'est pas la première sur ce sujet. Voici une vingtaine d'années, les vignerons "bios" de l'Hérault avaient violemment contesté le même type d'obligation, sur la même maladie, dès que le décret préfectoral fut publié. Dans le cas présent, Giboulot a attendu d'être pincé avant de réagir. S'il a pu réunir un comité de soutien parmi quelques vignerons "bios" du département, les "grands domaines" qui revendiquent le bio ne se sont pas manifestés. D'une manière générale, la profession semble embarrassée et une ambiguïté apparaît. Car la pyréthrine aurait pu être utilisée pour ce traitement, produit tiré du pyrèthre (un végétal) et agréé par les cahiers des charges "bios". Le problème est que le pyrèthre détruit le supposé vecteur de la maladie (la ciccadelle) mais aussi toute la micro-faune auxiliaire (sauf les abeilles), ce qui détruit la biodiversité...

    Par ailleurs, la position de l'administration est elle aussi  fort ambigüe : d'un côté, elle reconnaît la légitimité des pratiques "bios" mais de l'autre, elle impose une décision contradictoire de la première. Surtout, elle s'appuie sur une idéologie archaïque de la maladie et de son traitement, qui impose un bombardement massif et général quand une approche fine et très localisée serait peut-être (sans doute ?) plus adaptée.

    Enfin, voici vingt ans, les réseaux sociaux n'existaient pas et la mobilisation de la société civile est un fait nouveau. Il appelle un débat de société (comme pour l'usage des pesticides). Ce débat devra avoir lieu, et aura lieu... dans un délai encore indéterminé.

    Quand on pense que le New York Times aurait signalé ce procès et pointé du doigt la France, plus gros utilisateur en Europe de pesticides (spécialement dans la viticulture) !!! Ce qui embarrasse fort l'interprofession des vins de Bourgogne, qui déplorerait que l'image des vins de Bourgogne soit écornée... (Sauvons notre image, à défaut du reste ?)

    En conclusion, cette affaire est trop complexe pour être exposée dans un article de blog. J'ai donc décidé de recueillir toutes les pièces du dossier, de rédiger et publier une étude la plus objective possible. Dès que ce sera prêt (en mai ? juin?), je vous en aviserai. Je vous remercie par avance, au cas où vous disposeriez d'informations utiles à mon labeur de scribe, de me les communiquer, ou de m'en donner les références.

    TRINK !

    Pierre Paillard

    P.S : vous ne serez pas surpris de mon adhésion à l'association "Générations futures". Je vous recommande la consultation de leur site internet : http://www.generations-futures.fr


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