• Chères amatrices et amateurs de vin authentique, vous vous souvenez de mon appel à solidarité pour Laurent Herlin, vigneron en pays de Bourgueil : il avait vu sa récolte divisée par dix du fait des gelées de 2016. Las ! Cette année, comme tant d'autres vignerons, il est à nouveau victime du gel...

    J'avais proposé un second groupement d'achat de ses vins (et notamment de sa cuvée de "l'homme gelé") après avoir goûté ses différentes cuvées. Celle de "l'homme gelé", assemblage de vins (bios) du sud de la France, est fort honorable : je l'ai appréciée. Ce n'est pas la Romanée-Conti, évidemment, mais c'est un beau vin rouge, riche, équilibré et tannique sans excès. Je réserve ce vin à des plats savoureux et rustiques (pot-au-feu, bourguignon, lentilles avec ou sans cochonnaille, etc).

    Comme dans quelques jours je m'absente pour plusieurs semaines, je vous propose plutôt d'aller le voir et déguster sur son stand : il sera à la Fête du fromage à Pont-l'Évêque du vendredi 12 au dimanche 14 mai 2017. Vous pourrez ainsi acheter et enlever ses vins sans frais de port.

    Je lui passerai ma propre commande par courriel et, si vous me faites l'amitié de vous en charger et de la garder en votre cellier le temps de mon absence, je vous en serai très reconnaissant. S'il vous plaît, prévenez-moi avant vendredi prochain.

    Je vous invite à consulter le site internet de notre homme gelé :

    http://www.laurentherlin.com/

    Enfin, demain 30 avril, nous serons quelques personnes réunies pour discuter de la suite éventuelle des groupements d'achats. Je publierai ici le compte-rendu de cette réunion.

    TRINK !

    Pierre Paillard

     


    votre commentaire
  • En ce jour de printemps ensoleillé, je vous fais part de la suppression prochaine de ce blog. Ce sera une nouvelle étape de ma "désocialisation" assumée, commencée voici un an avec la fin des dégustations collectives de vins, préalablement aux commandes groupées. Toute cette activité extérieure fut sous le signe du partage fraternel, dans la recherche de qualité tant des vins que des relations humaines.

    Je vous invite donc toutes et tous une dernière fois, le 23 avril prochain, au 133 de la rue Eugène Quesnel, à Hérouville St Clair pour rencontrer notre amie Marine Corbel, artiste miniaturiste et aussi, si le coeur vous en dit, pour découvrir le travail éditorial de Diane de Selliers (je vous en ai déjà entretenu). Ses livres illustrent les plus grands textes de la littérature par les plus belles oeuvres d'art, souvent dispersées dans le monde entier.

    Le 23 avril, jour du premier tour d'une élection (dont nous connaissons tous le contexte calamiteux et parfois même nauséabond), je vous offre donc une échappée vers des aspects réconfortants du monde de l'art. Ce sera un antidote au contexte social et politique démoralisant ! D'une part il n'y a certes pas que le vin dans la vie, d'autre part il est précieux de ressourcer notre monde intérieur à la contemplation de la beauté.

    Je connais Marine Corbel depuis 1989, c'est elle d'ailleurs qui me fit découvrir Diane de Selliers (ceci explique cela). Marine oeuvre comme les imagiers du Moyen Âge, avec les mêmes pigments (minéraux, poudre ou feuille d'or) et les mêmes outils. Sa vocation est un véritable sacerdoce et je suis en admiration devant ses créations. C'est pourquoi je vous invite à faire sa connaissance dans l'atelier temporaire qu'elle établira dans notre salle à manger... Elle passera la journée du 23 avec nous et, de 10 h 30 à midi puis de 14 h 30 à 19 h (avant ou après votre passage par l'isoloir), vous pourrez lui faire et nous faire l'amitié (à Marie-Ma et à moi) d'un temps d'émerveillement commun.

    L'autre moment de partage et d'échange aura lieu le 30 avril au domicile de Catherine et Bruno Frémont, à Bavent (au hameau de Roncheville) et il sera question de la poursuite, ou non, des groupements d'achats, dans un autre cadre que celui que j'avais institué. Sont invitées toutes les personnes désirant et pouvant s'impliquer peu ou prou. La formule est celle du repas partagé (donc arrivée à midi, repas partagé puis débat et décisions).

    Pour le 23 avril, pas de repas partagé (l'espace sera pris par l'atelier temporaire) et il n'est pas nécessaire de me prévenir de votre passage, même si je serai heureux d'en être averti (par courriel : ecrivin@vin-authentique.net). En revanche, pour le 30 avril, veuillez prendre contact directement avec Bruno et Catherine par courriel : fremont.catherine@free.fr (pour vous inscrire, faire vos propositions d'apport au manger et au boire).

    J'espère vous recevoir bientôt, ou vous retrouver chez nos amis !

    TRINK !

     


    votre commentaire
  •     Je ne connais pas Patrick et je ne trinquerai sans doute jamais avec lui. Mais Renée, une amie, m'en a parlé... et j'ai voulu en savoir plus.

     

        En gros, voici l'histoire : enfin, ce que j'en sais. Patrick, après des études de philosophie et de sociologie, fut directeur de MJC. Il a 68 ans. Atteint d'une maladie dégénérative, hospitalisé car de plus en plus paralysé, son retour à une autonomie de vie ainsi qu'à la possibilité de lire un livre sont impossibles. Lui-même et ses enfants ont décidé de rendre l'appartement qu'il louait et de vendre ses livres. Cette bibliothèque est donc en cartons, dans l'appartement de monsieur Jean-Luc Simon, un ami de Patrick. Le bouche à oreille des amis et des relations a déjà permis une vente partielle, pour laquelle la salle à manger des Simon fut mobilisée. C'est là que mon amie Renée a acquis La galaxie Gutenberg pour quelques euros. Mais les Simon devront bientôt se résoudre à céder les invendus quasiment au prix du papier.

     

         Si je suis amoureux du vin, je le suis aussi des livres. Et j'aime bien avoir « sous le coude » quelqu'ouvrage dont je suis sûr que je le lirai un jour, car son sujet m'intéresse pour une raison ou une autre...

         J'ai donc décidé d'acquérir quelques-uns des ouvrages de Patrick (philosophie, sociologie, économie, géopolitique, un peu de littérature ?), dont les prix sont minimes ou calculés d'après ceux trouvés sur internet. Il me plaît, en outre, de posséder un ou des livres qui nourrirent l'esprit d'un homme altruiste. Bien sûr, je ne me risque pas à évoquer une « mémoire » des objets. Du moins ont-ils une histoire et, par là, une autre valeur !

     

         Une bibliothèque, c'est un capital culturel et affectif personnalisé. Je n'aimerais pas que mes chers livres soient vendus en vrac à 10 € la tonne ! Je souhaiterais bien plutôt qu'en profitent mes amis et relations... et les amis de mes amis, les relations de mes relations. Ainsi leur histoire singulière continuerait et, en cette dispersion, la chaîne humaine ne serait pas rompue dans l'indifférence de la logique marchande.    

     

        A Patrick, à ses enfants, à Monique et Jean-Luc Simon, je ferai la politesse d'une visite d'achat. Sur le nombre de titres, je suis sûr d'en trouver qui m'intéressent. J'invite à cette occasion celles et ceux d'entre vous qui partagent mon amour des livres et mon souci de présence humaine.

     

         Comme les Simon ne disposent que de leur salle à manger pour présenter (étaler) les livres de Patrick, ils me réservent un seul créneau : le samedi 11 février entre 10 heures et 11h 30. Alors, si vous le voulez bien, et le pouvez, rendez-vous ce samedi 11 à 10 h moins cinq, à Caen, devant le 6, rue du Moulin au Roy (près de la rue de la Délivrande, du lycée Laplace, du CRDP).

     

    Et si vous n'êtes pas pressés, à l'issue de nos achats, venez donc vider bouteille à la maison !

    TRINK !

    Pierre Paillard


    votre commentaire
  • J'ai trois bonnes raisons d'organiser ce groupement d'achat :

    1) Je n'ai plus grand chose à boire au quotidien, et du Tsoin-Tsoin de Laurent Herlin, léger et plaisant, titrant seulement 11 ° d'alcool, je n'ai plus qu'une bouteille ! Onze degrés d'alcool, c'est l'idéal pour la métabolisation des polyphénols, m'a dit l'homme de science. En outre, je l'aime, ce vin... Bref, il me faut du Tsoin-Tsoin ! J'ai donc téléphoné au vigneron...

    2) Un de mes amis m'a appelé au secours : il n'a plus de vin rouge !

    3) Le créateur du Tsoin-Tsoin (et d'autres vins), Laurent Herlin, m'avoue sans détour être intéressé par un achat groupé. Pourquoi ?

    Souvenez-vous, en 2016 le gel a frappé durement le vignoble français. Laurent, vigneron installé depuis peu d'années en pays de Loire, vinifie donc 23 hl au lieu de 240 hl en année moyenne ! Il vend tout son vin dans l'année... Et n'a donc pas de stock lui permettant d'amortir  la perte de ventes. Son domaine est en péril, il ne me l'a pas caché.

    Aussi, pour avoir un revenu, je le cite : "J'ai acheté des vins dans le sud et réalisé un assemblage pour faire une cuvée "SOS Gel" : Frostman.
    Je devance tes questions : c'est en bio et SO2 total : 39". Certes, Laurent, 39 mg/l de dioxyde de soufre, c'est tout à fait acceptable, mais je lis 13° d'alcool, moi qui m'étais juré ne plus boire de vins aussi alcoolisés ! Bon, je ferai une exception, car j'aime tes vins et je ne veux pas par une abstention égoïste contribuer à la disparition d'un domaine voué à une double excellence : écologique et gastronomique !

    Certes, je n'ai pas goûté la cuvée de l'homme gelé, mais je fais confiance à Laurent. D'ailleurs, je n'ai jamais eu peur de vivre dangereusement... Enfin, de quoi s'agit-il ici ? D'aider un vigneron talentueux et courageux à franchir un mauvais cap ! C'est pourquoi je vous prie de vous associer avec moi à la survie de son domaine.

    Allez voir son site internet : http://www.laurenthlerlin.com/ et, parmi la liste de ses vins, attardez-vous à la présentation de la cuvée Frostman. Voyez aussi les photos de la page d'accueil : vous comprendrez pourquoi je l'appelle : Laurent le Magnifique !

    Par une infolettre, je donne ce soir tous les détails du groupement d'achat en préparation. De tout mon coeur, j'espère que vous plébisciterez cette initiative.

    TRINK !

    Pierre Paillard

     

     

     

     

     

     


     

     


    votre commentaire
  • Je m'attendais à être contesté (gentiment ou non), pour avoir mentionné dans mon dernier billet (en la justifiant) la pensée traditionnelle. Comme trois personnes m'ont manifesté leur approbation (et l'une me prie par un courriel personnel de continuer la publication de mes billets d'humeur), je me risque donc à expliciter ce que j'entends par là.

    Début janvier, je reviendrai sur la proposition de Bruno Frémont, que j'approuve et souhaite voir aboutir.

    J'ai pris conscience de la pensée traditionnelle en juillet 1958, aux Journées d'étude de la non-violence à la Communauté de l'Arche, alors sise à St Pierre de Sénos, près de Bollène. Nous étions là une petite centaine de personnes qui écoutions l'enseignement de Lanza del Vasto.

    Le Lanza parlait lentement. Il dit : Regardez un jet d'eau ! Il y a beaucoup de philosophie dans un simple jet d'eau. Car c'est toujours le même jet, et ce n'est jamais la même eau. Ces paroles provoquèrent un éblouissement en moi, comme si, étant dans une pièce sombre, un grand rideau venait d'être brusquement arraché devant mes yeux, laissant passer brutalement la lumière éclatante du soleil. Il faut dire qu'alors, pensionnaire de l'école normale d'instituteurs d'Avignon, tout frais titulaire du baccalauréat de sciences expérimentales, mon mental était pétri de l'approche scientifique rationaliste et matérialiste, ne connaissant que physico-chimie et rejetant toute autre approche du réel comme vestige d'un passé obscurantiste.

    Eh bien, subitement, l'évidence me frappait : comme l'eau du jet d'eau, la matière circule au sein de la forme de vie qui l'anime ! Cette forme n'est pas réductible à la physico-chimie, elle dépend donc d'un autre ordre de réalité que la science dominante ignore et rejette (par parti-pris idéologique).

    Depuis, je navigue entre ces deux approches, celle de la pensée moderne (et impérialiste), et celle de la pensée traditionnelle. Je ne les distingue pas par les termes matérialiste et spiritualiste, cette approche est lourde de malentendus et d'inexactitudes (René Descartes, à la suite de l'église catholique, n'a rien arrangé). Je préfère la terminologie de Jean Servier, ethnologue et universitaire : d'une part est le monde visible, celui que perçoivent nos sens (et lui seul est l'objet de la méthode expérimentale, fondement de la science dominante). D'autre part est le monde invisible, présent dans tous les mythes de l'humanité et encore vivant dans quelques groupes humains), perçu et exprimé bien sûr de milliers de façons différentes. C'est aussi le monde des mystiques, des alchimistes, des chamanes, qui en font l'expérience intérieure. Et il me plaît de voir des hommes de science, neuro-scientifiques, étudier par exemple le fonctionnement du cerveau durant une transe chamanique. (Aspect subsidiaire : la conscience est-elle la sécrétion du cerveau, ou le cerveau est-il l'outil que s'est donné la conscience ? Je suis redevable de ce questionnement à Pierre Etevenon, qui fut membre du Club du vin authentique dans les années 90). Il me plaît encore de voir un docteur ès sciences  abandonner la recherche fondamentale pour se consacrer à donner une lecture actualisée de la pensée traditionnelle occidentale.

    Je ne renie nullement la méthode expérimentale en ce qu'elle a de fécond et je reconnais les immenses progrès matériels qu'elle a permis mais en même temps je vois clairement les désastres écologiques  qu'elle a provoqués, ainsi : l'aberration de l'agriculture intensive. Sans parler des autres désastres... La volonté de pouvoir et la cupidité ne sont pas les seuls moteurs de la course au chaos, mais aussi la rigidité d'une méthode de pensée qui nourrit l'agro-industrie, le monde de la médecine, etc...

    Je ne parle pratiquement jamais de cela, et mes billets dionysiaques sont consensuels. L'autre jour, j'évoquais devant un de nos amis, chercheur en physique nucléaire, notre recours à l'homéopathie. Ah ! Vous croyez encore à çà, lâcha-t-il. Je n'ai pas relevé, pour rien au monde je ne voudrais gâter la vieille amitié que m'accorde un homme généreux. Et pourtant, la validité de l'homéopathie est prouvée depuis plus de quinze ans par une approche rigoureusement expérimentale (je puis donner mes références) mais j'entends encore des mandarins la traiter avec le dernier mépris (sur France-culture). On ne voit pas ce que l'on ne veut pas voir...

    Certes, le changement de mentalité est en cours, la transformation des consciences s'accélère. Assez vite ? La question est de savoir si nous pourrons faire l'économie d'un chaos. Je ne le crois pas... Et puis, un chaos, c'est le stade physiologique entre chenille et papillon... Bref, pour garder le moral, mangeons de bons aliments et buvons de bons vins !

    TRINK !

    P.S : ceci n'est qu'une approche, je vous remercie par avance de m'aider à préciser, approfondir... l'année prochaine ?

    Pierre Paillard

     


    3 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique