• Le 10 décembre dernier, nous nous sommes réunis pour goûter quelques échantillons. La parité était réussie puisque trois hommes et trois femmes constituaient le jury. Tous les vins dégustés (et tous retenus) ne sont pas en vente à Caen (et je ne vais plus organiser de groupements d'achats avant le printemps) mais si vous voulez vous en charger, cela m'intéresse ! Les coordonnées des vignerons suivent la fiche de dégustation et mes gloses.

    Les fiches sont rédigées collectivement, les gloses sont personnelles. Elles sont données dans l'ordre de la dégustation.

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    Vin de France rosé pétillant : Les Capriades 2011, "Piège à filles" (Pascal Potaire)

    Oeil : Robe rosée (peu soutenue), brillante, bulles fines (peu abondantes). 

    Nez : intense et sucré, évoque le bonbon, la pâtisserie.

    Bouche : fraîche, vive, fruitée, plaisante. Finale acidulée.

    Conclusion : servir à 8° par exemple mélangé à une salade de fruits : on arrose directement ! Ou encore vin d'apéro.

    Glose : je connais Pascal Potaire depuis au moins dix ans. Il était alors, en Touraine, régisseur du domaine de madame Junko Araï, éblouissante femme d'affaires japonaise. Vite, il se mit à son compte et, comme beaucoup de jeunes vignerons, par l'entr'aide et petitement mais  fort tenacement, se fit sa place au soleil. Comme tous les vignerons que je cite, culture biologique. Ici, pas de soufre ajouté. Vins  plaisants, sans prétention et à des prix abordables. J'en parlerai plus longuement une autre fois, car le cas est emblématique des difficultés des jeunes vignerons pour l'accès au foncier, et des solutions inédites, créatrices, qu'ils trouvent.

    Le Piège à filles" est en vente au Blida rue St Laurent à Caen.

    SARL Les Capriades, 6 route de Tours 41400 Faverolles sur Cher Téléphone : 02 54 75 58 80 Courriel : les capriades@orange.fr

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    BORDEAUX : AOC Blaye blanc 2009, sauvignon (François Décombe)

    Oeil : or ! robe assez soutenue, légèrement brillante.

    Nez : Joli nez, frais, floral et de fruits blancs très mûrs (pâte de coings). Résine, cire... et pâte d'amandes. Nez complexe, vaut la peine de s'y attarder !

    Bouche : ronde, ample et puissante. On retrouve les arômes balsamiques du nez... puis légèrement amertumée (bonne amertume). Long en bouche.

    Conclusion : Beau vin, servir à 12° sur tarte salée, plats en sauce, fromages (pâtes cuites : comté, etc). Bon rapport de la qualité au prix : prix départ-cave à 9,50 euros la bouteille.

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    BOURGOGNE Blanc Vézelay "La Châtelaine" 2011 (domaine La cadette)

    Oeil : or très très pâle, moyennement brillant, reflets verts.

    Nez : intense, de pain grillé, et puis floral (fleurs blanches).

    Bouche : gourmande, élégante, équilibrée, soupçon d'agrumes. Faible longueur en bouche.

    Conclusion : servir à 12°, vin passe-partout (poissons, etc). Facile à servir. Bon vin d'apéritif...

    BOURGOGNE Blanc Vézelay "La Galerne" 2011 (domaine La cadette)

    Oeil : or très pâle, limpide, mat...

    Nez : présent, minéral, écorce d'agrumes.

    Bouche : fruitée et minérale ; élégance et rondeur. Bel éqilibre ; long en bouche.

    Conclusion : Beau vin ! Servir à 12° sur plats de poissons, gambas grillées et fromages (chèvre, brebis). 

    Glose : je connais Jean Montanet depuis la soirée mémorable (vers la fin des années 90) où je goûtai la première cuvée vinifiée sans soufre qu'il initia, sur une suggestion de Philippe Pacalet et avec l'aide de Nicolas Luquet. C'était la "cuvée Violette" et ce nom n'était pas usurpé : le nez était de violette... Quel beau vin ! J'aime autant les rouges que les blancs à "La cadette", mais Jean Montanet n'a actuellement plus de rouge à vendre... Un de ces blancs, je ne sais plus lequel, est en vente au Blida, allez-y vite, tant qu'il en reste !  Si "La Châtelaine" est une tendre charmeuse,  "La Galerne" est à mon sens un bien beau blanc de Bourgogne. Et si votre route vous amène près de Vézelay, sachez que vous êtes tout près de "la cadette" :

    Domaine de la cadette, Catherine et Jean Montanet

    17 rue de l'abbé Pissier       89450 ST PERE SOUS VEZELAY

    Tél : 03 86 33 24 25

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    BORDEAUX Vin de France 2010 "AUTREMENT"                 Château Lamery (Jacques Broustet)

    Oeil : rouge soutenu, un peu grenat, opaque.  

    Nez : intense ; crème de cassis au premier nez ; fruits noirs : sureau, mûres

    Bouche : friande et gourmande ! Structuré, les tanins présents ne sont pas agressifs.

    Conclusion : Très beau vin "nature" (aucun soufre ajouté). On se régale ! Vin recommandé. Servir à 16, 17° sur viandes rouges. Un vin qui met de bonne humeur...

    Glose : ce vin n'a manifestement pas droit à une noble appellation, sans doute parce qu'il est nettement meilleur que bien des grands châteaux très médiatisés. Mais c'est véritablement une superbe réussite. Je crains qu'il ne soit encore vendu à Caen, demandez à Caroline du Blida de l'acheter, puisqu'elle a en rayons le Blanc moelleux de Jacques Broustet... Et si vous passez du côté de la campagne bordelaise, ne manquez pas de faire le plein chez l'artiste (dont il nous reste à goûter le blanc moelleux).

    Château Lamery, Jacques Broustet (vigneron artisan)

    2 route de Gaillard 33490 ST PIERRE D'AURIGNAC

    Tél : 05 56 63 31 69 et/ou 06 21 05 36 79

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     CÔTES DE BORDEAUX 2010 BLAYE (François Décombe)

    Oeil : belle robe touge profond, opaque.

    Nez : fruits noirs.

    Bouche : Capiteuse, tannique, puissante, riche, équilibrée. Légère amertume (amandes). Longueur en bouche moyenne.

    Conclusion : beau vin (pour coq au vin : mais il faut trouver le coq !). Servir à 16°. Pour pintades, canards... Vin recommandé.

    Glose : Les tarifs de monsieur Décombe sont très raisonnables : 9 € pour le rouge et 9,50 € pour le sauvignon blanc. Je pose la question : qui serait intéressé par un groupement d'ahat de ces vins ? Bien sûr, ceci serait possible après les fêtes. François Décombe, vigneron en biodynamie,  sulfite modérément ses vins à la mise en bouteilles, et à dose très faible.  

    Messieurs Décombe et Broustet nous réconcilient avec le terroir bordelais.

    Domaine François Décombe (Château la Haie)

    La Haie 33820 PLEINE-SELVE  Tél : 06 72 94 53 37

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    Voilà, mon compte-rendu est terminé. Bien sûr, je ne vous parle pas des vins que nous avons refusé. Jamais je n'ai fait cela : car le vigneron qui m'a fait la confiance de me remettre des échantillons doit certes savoir pourquoi nous ne promouvons pas son vin, mais en tout cas ne mérite aucunement la moindre contre-publicité.

    Bonnes fêtes de fin d'année !  TRINK !

     

     


     

     

     


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  • Le 19 novembre, nous avions dégusté une huitaine de vins et je ne vous ai entretenu que de trois vins de Sancerre. Parmi les autres, un seul est à vendre, il est temps que je vous en parle ! Il le mérite assurément, et vous le trouverez au Blida d'chez Zanne à Caen (voir l'adresse en page cavistes en Normandie). Voici la fiche de dégustation :

    Mano a Mano 2011 (vin de France)

    Oeil : rouge sombre, trouble.

    Nez : assez fermé ; au premier nez éther résiné, goudronné (famille terpénique) ; au deuxième nez - après agitation - senteurs de fleurs, de fruits, épices (poivre du Séchouan ?)

    Bouche : attaque franche, belle acidité ; tanins encore un peu rêches (il faut l'attendre encore quelques mois, ces tanins sont jeunes). Légèrement rustique, vin de soif.

    Conclusion : pour grillades, casse-croûte.

    Gloses personnelles : le vigneron, ou plutôt le couple de vignerons, effectue un labeur ingrat sur des vignes en terrain aride, d'où de faibles rendements, ce qui ne se retrouve pas dans le prix très raisonnable. Mais ce vin est pour moi bien plus qu'un vin de soif. En fait il est, en alternance avec le vin des Cévennes de Jean-Claude Lapierre, mon vin de table préféré : son plus faible degré alcoolique est un facteur positif et surtout ce vin me nourrit ! Car, au-delà des perceptions sensorielles, il y a ce que j'appelle "la réponse du corps", et mon corps me dit que ce vin me fait du bien... Je me sens bien, ma digestion est plus facile. Bien sûr, vinification sans soufre. Comme je "suis" ce vigneron et ses vins depuis des années déjà, je sais pouvoir lui faire confiance : car il n'avait pas de fiche d'analyse à nous fournir, il n'en fait faire que lorsqu'il doit exporter, c'est une question de coût. Je vous engage vivement à essayer ce vin ! Ce qui vous fait une raison pour faire une visite au Blida et demander conseil à Laurence ou Caroline. 

    Et si vous vous vous rendez dans le Roussillon, prévoyez de rendre visite à Anthony Guix et Véronique Souloy, bien sûr vous aurez téléphoné quelques jours plus tôt pour prendre leurs convenances et confirmé la veille de votre passage. Sur place, vous aurez une chance de trouver d'autres cuvées à la vente (le vin rouge de vieilles vignes est magnifique, le blanc est fort bon). Enfin, à la propriété les prix sont doux...

    Domaine du Matin calme
    Véronique Souloy et Anthony Guix
    5 rue Rouget-de-l’Isle
    66170 Millas
    a_guixfr@yahoo.fr
    04 68 51 73 08


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  • Comme ce blog le proclame dès l'accueil, comme le redit le texte sur l'actualité de Dionysos, la convivialité est au coeur de ma démarche.

    Le mot est dû à Brillat Savarin, auteur de la "Physiologie du goût", publiée en 1825. Ce mot évoque l'image de commensaux ou convives partageant un repas. Il a été repris et amplifié de façon magistrale par Ivan Illich.

    Dans les années 70, je m'étais régalé de l'ouvrage “La convivialité” (comme d'ailleurs de tous les livres d'Ivan Illich). Cette approche correspondait à mes aspirations, dans une société de plus en plus en proie à l'individualisme, destructeur de tout lien social. La semaine dernière, comme j'évoquais ce sujet devant notre ami Michel Lagrange, il me conseilla vivement de lire “De la convivialité”, ouvrage collectif récent, qui reprend et développe les thèmes abordés par Illich. J'ai acquis ce livre, je suis en train de le lire et je me régale. Sans plus attendre, je le recommande à toutes celles et à tous ceux qu'interroge la dérive de nos sociétés vers le chaos... et se demandent quelles stratégies de résistance (et de transformation) nous pourrions découvrir et mettre en oeuvre pour préserver et surtout régénérer ce qui reste de notre “humanité perdue” (selon le titre d'un autre maître-livre, d'Alain Finkielkraut).

    Je suis désireux de connaître vos réactions et réflexions à ce sujet. Je souhaite que ce blog puisse être aussi le lieu d'une réflexion collective sur les modalités, la place et le rôle de la convivialité dans notre vie.

    En tout cas, je vous prie de ne pas voir en ceci un "caprice intello". Au contraire, il s'agit d'interroger, pour l'améliorer, le concret de nos existences. Lorsque David et moi avons organisé la fête des voisins ce printemps, et ainsi vécu avec quelques autres une belle soirée, cela avait du sens puisque depuis 1985, date de mon arrivée dans le quartier, les voisins ne se parlaient (presque) pas.... Nos relations de voisinage ont été transformées ce soir-là.

    Allons, à vous lire !

    Les cooordonnées du livre : Alain Caillé, Marc Humbert, Serge Latouche et Patrick Viveret : "DE LA CONVIVIALITE, dialogues sur la société conviviale à venir", aux éditions de la Découverte.


     

     


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  • Ce 7 décembre, je m'acquitte enfin de mon compte-rendu de la dégustation du 19 novembre : dans l'adversité informatique depuis plus de deux semaines, et pour finir en pleine migration du "monde PC" vers le "monde MAC" (merci à mes deux dépanneurs, Nicolas pour le PC, Eric pour l'iMac et pour l'apprentissage d'Eklablog), j'ai assuré l'essentiel et rien de plus.                     J'espère que semblable situation ne se reproduira plus !

    Le 19 novembre, nous avons donc goûté trois vins d'appellation AOC Sancerre (cépages 100% sauvignon). Ils nous viennent de Vincent Gaudry, vigneron à Sury en Vaux, à 4 km de Sancerre. Je le connais depuis longtemps mais n'avais jamais encore proposé son vin, en dépit des suggestions de mon ami Marcel Bénard et de Laurent, le caviste du "Feu à la cave" ! L'injustice est réparée !

    Vincent Gaudry pratique la biodynamie (il m'a envoyé, outre les bouteilles d'échantillons, le dossier complet de ses certifications, fiches techniques et fiches d'analyses, consultable sur demande). Deux vins sur trois sont sans sulfites ajoutés et, pour celui qui l'est, rien à redire...

    Dans l'ordre de dégustation, voici les commentaires de notre jury, que j'ai prises à la volée puis reflétées au jury pour confirmation :

    SANCERRE Blanc 2011 "Le Tournebride"

    Oeil : robe or blanc, cristalline, brillante. 

    Nez : intense (très ouvert), expressif ; floral (fleurs blanches) et aussi fruits frais ; bourgeons de cassis, notes d'agrumes (pamplemousse) ; minéral enfin. Très beau "nez", frais, complexe.

    Bouche : belle attaque, fraîche. Charnue et bien équilibrée. Forte prégnance des agrumes. Bonne amertume...

    Conclusion  : Beau travail, très joli vin ! Servir à 10 ou 12 ° C sur quenelles, poisson et fruits de mer, sur crottin de Chavignolles évidemment mais aussi sur tous fromages de chèvre.

    SANCERRE Blanc 2010 "Constellation du Scorpion"

    Oeil : robe or blanc cristalline et légèrement mate.

    Nez : complexe, beurré, évoque la pâtisserie ; fruits blancs (poire) et pâte de coings. Note finale de réglisse.

    Bouche : charnue, toute en rondeur ; peu de puissance ; zeste d'agrume (note amertumée agréable).

    Conclusion : Servir à 12° sur viande blanche, poisson en sauce (lotte) coquilles St Jacques ou fromage de chèvre

    SANCERRE Blanc 2010 "Cuvée Vincent sans soufre"

    Oeil : robe jaune paille, voilée avec reflets nacrés.

    Nez : intense et complexe, terpènes en premier nez, minéral. Note beurrée, fruits confits surmûris, truffe et champignons...

    Bouche : attaque vive, légèrement perlante, amertume agréable, finale acidulée. On retrouve les arômes du nez (coings, champignons)...

    Conclusion : Curiosité en Sancerre, vin de dégustation pour amateurs. Servir à 12 ou 13° sur poule au pot, poule au riz ou toute volaille fermière.

    Gloses personnelles : Ces trois vins sont recommandés par notre jury. Cependant l'unanimité s'est faite pour le Tournebride, pourtant ce vin est sulfité ! Mais en gros, sulfité à la moitié de ce qu'autorise le cahier des charges "bio"  ! Ce soufre ne gêne donc en rien. Les autres cuvées, sans soufre ajouté, méritent  d'être dégustées mais, d'une part, Tournebride leur est supérieur au plan gustatif, d'autre part son prix est tout à fait abordable pour un vin de cette classe (c'est un très grand Sancerre, avis partagé par un de nos goûteurs, grand connaisseur des vins de Loire).

    TARIFS départ-cave : Tournebride, 12 € la bouteille, Scorpion, 20 € la bouteille et Vincent, 25 € la bouteille.  

    PROPOSITION : je me suis entretenu au téléphone avec monsieur Gaudry. Il n'a pas de revendeur dans le Calvados. Pour faire connaître son vin, il accepte la formule que je lui ai suggérée d'un colis-découverte : quatre bouteilles de Tournebride, une de Scorpion et une de Vincent, total du vin 93 €. Nous arrondissons à 100 € pour participer aux frais d'expédition. Qu'en dites-vous ?

    Groupement pour mes abonnés proches de Caen : Hors du colis découverte, vous commandez ce que vous voulez et ajoutez autant de fois 7 € que de cartons de 6 bouteilles. Je préconise le colis-découverte car Scorpion et Vincent provoqueront l'étonnement de tout véritable amateur. Vous faites votre chèque à l'ordre de Vincent Gaudry et vous l'adressez, avec le détail de votre commande, à Pierre Paillard 133 rue Quesnel 14200 Hérouville St Clair, avant samedi 15 décembre. D'après monsieur Gaudry, nous serons livrés avant Noël (en tout cas avant le Nouvel An).

    Le vigneron m'assure qu'il n'est pas besoin de laisser reposer ses vins avant de les servir. Nous pourrons donc les boire au Réveillon.

    Philosophie de cet ultime groupement d'achat de l'an 2012 : l'avenir est inquiétant, la barbarie menace...                    Alors, au diable l'avarice ! Investissons dans le meilleur avant-boire : ainsi connaîtrons-nous encore des jours heureux ! 

     

     


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  •  Dans un précédent billet (les vins sans sulfites, les honneurs et la grande distribution) j'ai évoqué les questions posées par une publicité largement médiatisée... Le vin qui rapporta un trophée à un négociant (et je ne dirai jamais de mal des négociants en général, j'en connais de fort honnêtes !) est décrit comme "sans soufre ni additifs". Fort bien !

    Mais ne croyez pas pour autant que cela veut dire que vous boirez un vin dans lequel il n'y a que du jus de raisin, que rien n'aura pu être ajouté à la vendange. Car il faut distinguer les "additifs" des "auxiliaires de vinification". Ainsi l'ajout de levures sélectionnées, ou l'utilisation de bentonite, rentrent dans la catégorie des "auxiliaires" et pas des "additifs". Et les levures sélectionnées peuvent éventuellement résulter d'un bidouillage du génôme... Certes, on vous assurera qu'il ne s'agit nullement d'un OGM, puisque l'on n'a pas introduit dans le génôme de la levure en question les gènes codants provenant d'une autre espèce, par exemple de fraise... Il faudrait dire : "sans sulfite ni intrants"...

    Ainsi vivons-nous, médias aidant, dans un univers virtuel déconnecté de l'univers réel mais se présentant comme tel... Evidemment, cela arrange certains acteurs du monde économique (ou, selon le cas, du monde politique) dont l'intérêt est de nous faire prendre les vessies pour des lanternes...

    Si le premier émetteur du "jeu de mots" qui camoufle une réalité ne bénéficiait pas de la complicité passive ou active des gens qui ont le pouvoir de tolérer une situation ou le pouvoir de lui donner un retentissement médiatique, la situation serait plus saine !

    Mais je crains qu'il n'en soit rien, dans aucun des domaines de la vie... Nous vivons dans la société du mensonge, tout simplement.

     Ainsi en arrivons-nous, peu à peu, à la situation globale décrite par Noël Pons dans son livre "La corruption des élites" (Odile Jacob, éditrice). Dans l'apathie générale ? Certes non, heureusement !

    Ceci dit, dans le cas de monsieur Gérard Bertrand, le vendeur de vin sans soufre ni additifs, je me garderai bien de le qualifier de menteur : simplement, je m'interroge ! En attendant d'avoir les réponses à mes questions, je sais chez qui trouver de vrai vin, j'en ai bien besoin pour garder courage !

    Et puis, cela fait partie du jeu, du grand jeu de la vie...


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